Le traumatisme d'une lectrice
Et la réponse de Diana Gabaldon
Texte trouvé sur thelitforum
Traduction Marie Modica
J'ai arrêté de lire la série après que Claire ait été agressée sexuellement dans La neige et la cendre.
Cette décision n'a duré que deux semaines mais j'étais très sérieuse quand je l'ai prise. Mes yeux se sont mouillés et j'ai versé une larme ou deux en lisant la saga mais ça a été la seule et unique fois où j'ai sangloté.
Vous voyez, je pensais qu'elle était en sécurité. Après tout ce qu'elle avait traversé, toutes les décennies qui s'étaient écoulées, je pensais qu'elle avait échappé à ce destin.
J'étais blessée et en colère. En colère contre ces nuls, en colère contre Diana, en colère contre le monde et en colère parce qu'il n'y a jamais un âge, un moment, dans la vie d'une femme où elle est en sécurité. Pouah! Je me sentais, je pense, un peu effrayée.
Au fur et à mesure que je vieillissais et que les sifflets de loup et toutes les bêtises s'arrêtaient, il y avait un faux sentiment inconscient d'être invisible pour les personnes qui commettent certains types de crimes. C'est ridicule, bien sûr, et je ne suis pas naïve mais je pense que cette pensée était cachée quelque part dans mon inconscient.
Quelques semaines plus tard, j'ai lu un peu plus loin parce que je voulais savoir comment Claire faisait face et j'ai découvert que j'avais sous-estimé Claire. Claire sait qui elle est et ces petits hommes visqueux ne pourront jamais lui enlever ça.
C'est difficile à expliquer, et je ne trouve pas les mots, mais j'ai ressenti une telle assurance que si quelque chose d'horrible m'arrivait, tout irait bien. J'irais bien. Je pourrais et voudrais me souvenir de qui je suis..
Réponse de Diana Gabaldon :
"Chère *** [ndlt: étoiles mises à la traduction, pour laisser l'auteure anonyme]--
J'ai cité tout votre message parce qu'il est très éloquent et magnifiquement énoncé, en particulier votre dernier paragraphe.
Et je suis humblement honorée que le livre puisse vous donner une porte vers votre sens profond de vous-même."
source : thelitforum - décembre 2017