Première rencontre avec chacun de ses enfants qu’ils soient de cœur ou de sang.
* Épisode 1 - Ses enfants de cœur dont il s’occupe comme un père.
— Jamie et Fergus (le seul officiellement adopté) Tome 2 Le talisman - Chapitre 12.
Jamie est poursuivi et attaqué dans une rue sombre de Paris, après des péripéties loufoques, il trouve refuge dans la maison close « Madame Elise » :
… « Faisant la sourde oreille aux invectives et aux observations grivoises des pensionnaires ravies, Jamie se fraya un chemin à travers ce qu'il décrivit comme « un enchevêtrement de membres nus » jusqu'à ce qu'il tombe sur Fergus, assis contre un mur, le fixant d'un air interloqué. Il se précipita avec soulagement sur cette présence masculine, saisit l'enfant par les épaules et l'implora fébrilement de lui indiquer la sortie la plus proche.
— Je pouvais entendre un vacarme à la porte et je savais qu'ils allaient débouler d'un instant à l'autre. Je me voyais mal défendre chèrement ma peau au milieu de toutes ces femmes à moitié nues.
— Effectivement... sinistre perspective ! le taquinai-je. Mais je vois qu'il t'a indiqué la sortie.
— Oui, il n'a pas hésité un instant, ce brave enfant ! « Par ici, Monsieur », qu'il m'a dit. Il a grimpé les escaliers quatre à quatre, traversé une chambre, sauté par une fenêtre, et nous nous sommes retrouvés tous les deux sur les toits.
Jamie lança un regard affectueux vers son petit sauveur. »…
— Jamie et Young Ian : Tome 3 Le voyage - Chapitre 5.
Après Culloden, Jamie vit caché dans une grotte près de Lallybroch, Ian est absent car il est emprisonné par les anglais qui recherchent un certain Gribonnet (Dunbonnet). A la demande de Fergus, il vient se rendre utile pendant que sa sœur accouche de son petit dernier.
… « — Venez ! lui lança Mme Innes. Le bébé est né. Votre sœur vous demande.
Jenny ouvrit un œil las.
— Il a fallu que tu viennes ! soupira-t-elle.
— J'ai pensé que ma place était ici, avec toi, même si je ne pouvais pas faire grand-chose.
Elle referma l'œil et esquissa un demi-sourire. Elle ressemblait à un tableau qu'il avait vu en France, une madone dessinée par un maître italien.
— Tu n'es qu'un imbécile, dit-elle doucement. Mais je suis contente que tu sois là.
Rouvrant les yeux, elle lui montra la petite masse de linge froissé qu'elle tenait dans le creux de son bras.
— Tu veux le voir ?
— Aha ! Alors c'est un « il ».
Fort de sa longue expérience d'oncle, il souleva l'enfant et le berça doucement, écartant les couvertures qui masquaient son visage. Le nouveau-né avait les yeux fermés, ses cils invisibles sous les plis épais des paupières. Celles-ci formaient deux longues lignes incurvées au-dessus des joues rebondies, laissant deviner qu'il aurait sans doute les yeux en amande de sa mère. Son crâne était bizarrement bosselé, tel un melon difforme, avec une nette protubérance sur la droite, mais la petite bouche était détendue et sereine. Son épaisse lèvre inférieure tremblait légèrement et laissait échapper un petit filet de bave. Il ronflait doucement prenant un repos bien mérité après l'effort fourni par sa naissance.
— Ça n'a pas été facile, hein ? dit-il à l'enfant. »….
— Jamie avec Marsali et Joan les deux filles de Laoghaire : Tome 3 Le voyage - Chapitre 37 (passages manquants et traduits par Lucie Bidouille)
A son retour d’Helwater, Jamie les rencontre pour la 1ere fois à Lallybroch où Jenny a organisé un bal à l’occasion d’Hogmanay.
… « C’était Ned Gowan qui avait parlé de Laoghaire à Jenny, après être passé par Balriggan pour s’en retourner à Edinburgh. Celle-ci, flairant une épouse potentielle pour son frère, l’avait aussitôt invitée avec ses filles à Lallybroch à l’occasion du bal d’Hogmanay. ( … )
— Et voilà..." soupira-t-il. "Elle était veuve, avec deux enfants. Elle avait besoin d’un homme, et moi, j’avais besoin de... je ne sais trop quoi."
Son regard se perdit dans l’âtre, où une petite flamme scintillait à travers la masse rouge de la tourbe ; une chaleur sans grande lumière.
"J’ai cru qu’on pourrait se soutenir mutuellement." »…
Épisode 2 - William, son fils de sang (spoiler T3)
Jamie est à Helwater et sous le chantage de Geneva, la fille de Lord Dunsany qui ne veut pas offrir son pucelage au vieil homme à qui elle va être mariée ; il se voit obligé de passer une nuit avec elle. William naîtra 9 mois plus tard. Geneva meurt en couche et son époux le comte d’Ellesmere très en colère, veut tuer l’enfant parce qu’il sait qu’il n’est pas le sien. Jamie sauve in extremis le bébé et le prend dans ses bras.
Tome 3 Le voyage - Chapitre 15.
… « — Partons, milord, dit-il. Ils étaient presque à la porte quand celle-ci fut obstruée par lady Dunsany, son visage rond marqué par le chagrin et la fatigue. Elle lança un regard à peine surpris vers le désordre qui régnait dans la bibliothèque et avança d'un pas, les bras chargés par ce qui ressemblait à un paquet de linge sale.
— William ? dit-elle d'une petite voix. La femme de chambre a dit que tu voulais que je t'amène le petit...
Elle fut interrompue par un rugissement provenant du fauteuil. Ellesmere se précipita vers elle, indifférent aux deux pistolets de Jeffries pointés vers lui.
— Donnez-le-moi ! hurla-t-il en lui arrachant l'enfant des bras.
Le serrant contre lui, il battit en retraite vers la fenêtre.
— Il est à moi, vous m'entendez ! cria-t-il.
Le bébé émit un cri perçant, comme pour protester contre cette brutale appropriation, ce qui eut pour effet de sortir brusquement lord Dunsany de son hébétude. Il fondit sur Ellesmere, les traits déformés par la fureur.
— Rendez-le-moi !
— Va au diable, vieille truie !
Avec une agilité surprenante, Ellesmere évita Dunsany. Il tira les rideaux d'un coup sec et ouvrit la fenêtre d'une main, tenant le petit paquet gesticulant de l'autre.
— Allez-vous-en ! Sortez de chez moi ! hurla-t-il. Sinon, je laisse tomber le petit bâtard.
Pour montrer qu'il ne plaisantait pas, il approcha l'enfant de la fenêtre ouverte. Dehors, la nuit résonnait du bruit de la pluie qui battait les pavés, dix mètres plus bas. Jamie réagit sans réfléchir un seul instant aux conséquences de son geste, entièrement guidé par cet instinct qui lui avait valu de survivre à une dizaine de batailles. Dans un même mouvement, il arracha un de ses pistolets à Jeffries pétrifié, pivota d'un quart de tour sur ses talons et tira. La détonation laissa tout le monde sans voix. Même le bébé cessa de crier. Le visage d'Ellesmere vira au blanc, ses sourcils broussailleux arqués dans une expression de surprise. Il chancela en avant et Jamie bondit juste à temps pour réceptionner l'enfant, notant au passage avec un détachement irréel le petit trou rond que la balle avait laissé dans le gilet du comte. Puis il resta planté là, tremblant comme une feuille au milieu du tapis, sans voir le corps d'Ellesmere agité de soubresauts à ses pieds ni entendre les cris hystériques de lady Dunsany. Il était incapable de bouger ou de penser, serrant contre lui le petit paquet de langes gesticulant et braillant qui contenait son fils. »… (…)
toujours Chapitre 15
… « Il l'avait enfin découvert la veille, endormi dans son berceau près de la fenêtre de la nursery, au deuxième étage. Perché en équilibre précaire dans l'énorme épicéa de Norvège, il avait dû plisser les yeux pour l'entrevoir derrière le rideau d'aiguilles vertes qui lui piquaient le visage. Il était de profil, sa joue rebondie écrasée contre son épaule dodue. Son bonnet avait glissé de guingois et l'on voyait la courbe tendre et parfaite de son crâne, tapissé d'un duvet d'or pâle. « Dieu soit loué, tu n'es pas roux !» avait été sa première pensée. « Mon Dieu, que tu es petit !» avait été la deuxième, associée à une irrépressible envie de sauter sur le rebord de la fenêtre et de prendre l'enfant dans ses bras. Il imaginait parfaitement la tête lisse et douce posée dans la paume de sa main et sa mémoire gardait encore le souvenir du poids de ce petit corps gesticulant qu'il avait si brièvement serré contre lui le lendemain de sa naissance.
— Tu es un petit costaud, avait-il murmuré. Fort, musclé et joli comme tout. Mais Dieu que tu es petit »…
* Épisode 3 - Brianna sa fille de sang (spoiler T4)
La première rencontre de Jamie avec sa fille biologique Brianna, qu’il n’a cessé d’imaginer pendant plus de 20 ans, est particulière. Contrairement à son fils, c’est elle qui va à lui. Ce sont deux adultes face à face et sous le choc. Pourtant Jamie a déjà vu et a sur lui les photos de sa fille que Claire lui a apporté. La voir devant lui en chair et en os, adulte de surcroit, c’est autre chose. Il pensait ne jamais la rencontrer. Il se montre maître de lui, très digne. Très tactile, il ne peut pas s’empêcher de la toucher et de la serrer dans ses bras. Il est son père à la seconde où il la voit.
Tome 4 Les tambours de l’automne - Chapitre 41 ( passage manquant et traduit par Lucie Bidouille)
… « — Je m'appelle Brianna.
Il fronça les sourcils, incertain, et une lueur étrange traversa son regard. Il savait ! Il avait entendu son nom et cela avait une signification pour lui. Elle déglutit, sentant le sang lui monter aux joues comme si elles avaient été chauffées par une flamme de bougie.
— Je suis votre fille, dit-elle en sentant sa voix s'étouffer. Brianna.
II pâlit mais ne bougea pas et ne changea pas d'expression ; il la dévisageait fixement. Il l'avait entendue, cependant, un douloureux et profond rouge colora sa gorge et son visage, aussi soudain qu'un feu de broussaille, faisant la paire avec la couleur du visage de Brianna. Elle ressentit un profond éclat de joie à cette vue, cette montée de sang à la tête faisant écho à une flambée de sang, la reconnaissance de leur peau claire comme trait de parenté. Rougir si intensément l'a-t-il troublé? se demanda-t-elle soudainement. S'était-il entraîné à garder un visage impassible, comme elle avait appris à le faire, afin de masquer cette montée révélatrice? Elle sentait son propre visage rigide, mais lui donna un sourire hésitant.
Il cligna des yeux qui s'éloignèrent enfin de son visage, prenant lentement conscience de son apparence, et - avec ce qu'il lui semblait être une conscience nouvelle et horrifiée - de sa taille.
— Mon Dieu », dit-il d'une voix rauque. « Tu es immense .
Sa rougeur s'était dissipée, mais elle était revenue comme par vengeance.
— Et c'est la faute à qui, d'après toi ? demanda-t-elle sèchement.
Elle se redressa, les épaules droites et carrées, le regard furieux. Si près que de toute sa hauteur elle pouvait le regarder droit dans les yeux, ce qu'elle fit. Il se redressa, et son visage changea alors, son masque se brisant par la surprise. Sans celui-ci, il avait l'air plus jeune; sous ce masque il y avait le choc, la surprise et une expression naissante d'une demi-douleur d'impatience.
— Och, non, lassie ! s'exclama-t-il. Je ne l'ai pas du tout dit dans ce sens-là ! C'est juste...
Il s'interrompit, la regardant avec fascination. Elle esquissa un sourire timide. Il leva la main et suivit les contours de ses pommettes, de sa mâchoire et de son menton, comme s'il avait peur de la toucher.
— C'est vrai ? murmura-t-il. C'est vraiment toi, Brianna ?
Il prononça son prénom «Brrriiiianah», un son doux et chaud qui la fit frissonner d'aise.
— Oui, c'est moi, dit-elle d'une voix rauque.
Elle fit une nouvelle tentative de sourire.
— Ça ne se voit donc pas ?
La bouche de Jamie était large et ses lèvres pleines, mais pas comme les siennes; plus larges encore, plus audacieuses, qui semblaient toujours cacher un sourire dans les coins. Elles tremblaient à cet instant, ne sachant pas trop quoi faire.
— Si, répondit-il doucement. Si je peux.
Il la toucha alors, ses doigts dessinant légèrement son visage, balayant les cheveux roux de ses tempes et de ses oreilles, traçant la ligne délicate de sa mâchoire. Elle frissonna de nouveau, bien que son contact ait été chaleureux ; elle pouvait sentir la chaleur de sa paume contre sa joue.
— Je... je ne pensais pas que tu serais si grande, dit-il en laissant tomber sa main à contrecœur. J'ai bien vu des images, mais je t'ai toujours imaginée comme une petite fille. Je ne m'attendais pas à...
Sa voix s'éteignit alors qu'il la regardait fixement, les yeux similaires à ceux de Brianna, d'un bleu épais et profond, fasciné.
— Des images ? dit-elle se sentant essoufflée de bonheur. Tu veux dire, des photos ? Maman t'a retrouvé, n'est-ce pas ? Quand tu parlais de ta femme tout à l'heure, tu voulais dire...
— Claire, l'interrompit-il.
Ses lèvres avaient pris leur décision; elles se scindaient en un sourire qui illuminait ses yeux comme le soleil illumine les feuilles dansantes des arbres.
— Tu ne l'as pas encore vue ? Mon Dieu ! Elle va être folle de joie !
Cette fois, la glace était brisée. Il la prit dans ses bras et la serra si fort qu'elle crut étouffer. L'évocation de sa mère fut trop forte. Son visage se plissa et les larmes qu'elle retenait depuis des jours déferlèrent sur ses joues. Elle était si soulagée, riant et pleurant tout à la fois...
— Ici Lassie, ne pleure pas ! s'exclama-t-il alarmé.
Il lâcha son bras et arracha un grand mouchoir froissé de sa manche avec lequel il lui tapota timidement les joues, l'air inquiet.
— Ne pleure pas, a leannan, ne sois pas troublée, murmura-t-il. Tout va bien, m'annsachd ; tout va bien.
— Ce n'est rien, le rassura-t-elle.
Elle prit le mouchoir, s'essuya les yeux et se moucha le nez.
— Je suis tellement heureuse ! » …
*Épisode 4 - Jamie et la survivance dans son cœur, de Faith son enfant biologique.(Spoiler tome 9)
Comment ne pas évoquer Faith ce premier bébé tant désiré et perdu. Ce n’est pas vraiment une rencontre physique comme pour ses deux autres enfants de sang. Mais il continue de la faire vivre dans son cœur en regardant les étoiles.
C’est très bien décrit dans un passage particulièrement émouvant au début du Tome 9. Jamie en parle comme une première rencontre « virtuelle » : sa conception. Le lien entre la survivance de Faith et Jamie, se fait avec les étoiles. Beau symbole pour un être cher disparu dont on dit qu’il est devenu une étoile qu’on peut voir briller tous les soirs.
Tome 9 L’adieu aux abeilles - 1ère partie - Chapitre 1
— Viens t'allonger avec moi et regarde les étoiles un petit moment, Sassenach. Si tu es encore éveillé dans cinq minutes, je te déshabillerai et tu seras nu au clair de lune.
— Et si je me suis endormie dans 5 minutes ?
J'enlevai mes chaussures et pris sa main.
— Alors je ne prendrai pas la peine de te déshabiller.
Le feu brûlait à nos pieds et toujours aussi régulièrement ; je pouvais sentir sa brise chaude effleurer mon visage et soulever les cheveux sur mes tempes. Les étoiles étaient épaisses et brillantes comme des diamants renversés dans quelque cambriolage céleste. Je partageai cette observation avec Jamie, qui émit un râle écossais très viril en réponse, puis il s'allongea à côté de moi, soupirant de plaisir devant la vue. — Aye, Cassiopée est là !
Je regardai la partie approximative du ciel indiquée par son hochement de tête, en secouant négativement la mienne.
— Je suis complètement nulle en constellations. Je peux voir la Grande Ourse, et je reconnais généralement la ceinture d'Orion, même si je ne la vois pas en ce moment. Et les Pléiades sont là-haut quelque part, n'est-ce pas ?"
— Elles font partie du Taureau, juste là, près du chasseur.
Il tendit un bras, en me les montrant du doigt.
— Et ça, c'est Camelopardalis.
— Oh, ne sois pas stupide. Il n'y a pas de constellation de la girafe, j'en aurais entendu parler.
— Eh bien, on ne la voit pas dans le ciel en ce moment, mais il y en a une. Et maintenant que j'y pense, est-ce que c'est plus ridicule que ce qui s'est passé aujourd'hui ?
— Non, répondis-je doucement. Non, ça ne l'est pas.
Il passa un bras autour de moi et je roulai sur le côté pour poser ma joue sur sa poitrine, et nous regardâmes les étoiles en silence, en écoutant le vent dans les arbres et le lent battement de nos cœurs. Cela m’avait semblé être un long intermède quand quelques instants plus tard Jamie se manifesta et soupira.
— Je ne pense pas avoir jamais vu de telles étoiles, pas depuis la nuit où nous avons conçu Faith. (…)
Je levai la tête avec surprise. Nous ne parlions que très rarement de Faith - qui était mort-née, mais qui était ancrée dans nos cœurs - l'un l'autre, ayant pleine connaissance de nos sentiments réciproques.
— Tu sais quand elle a été conçue ? Moi, je ne le sais pas.
Il fit courir sa main lentement le long de mon dos, ses doigts s'arrêtant pour effectuer des cercles dans le bas de celui-ci. Si j'avais été un chat, j'aurais agité ma queue tout doucement sous son nez.
— Aye, eh bien, je suppose et je peux me tromper, mais j'ai toujours pensé que c'était la nuit où je suis venu dans ton lit à l'abbaye. Il y avait une grande fenêtre au bout du couloir, et j'y ai vu les étoiles en venant vers toi. J'ai pensé que c'était un signe pour que je voie clairement mon chemin.
(…)
— Tu te souviens de Faith, alors ?
Ma main se posa légèrement sur mon ventre, je m’en rappelai. Il ne l'avait jamais vue, ni ressentie autrement qu’au travers d’un coup de pied ou d’une poussée à l'intérieur de mon ventre. Il embrassa brièvement mon front, puis me regarda.
— Tu sais que je le sais. N'est-ce pas ?
— Oui. (…)
— Je voulais... chuchota-t-il. Je te voulais. Je devais t'avoir. Mais alors que j'étais à l'intérieur de toi, je voulais...
Il soupira, profondément, et me pénétra davantage.
— J'ai cru que j'allais en mourir, à cet instant précis. Et je le voulais. Je voulais vraiment mourir, alors que j'étais en toi.
Sa voix avait changé, toujours douce mais quelque part distante, détachée - et je savais qu'il s'était éloigné de l’instant présent, qu'il était retourné à la chambre froide et sombre, à la panique, à la peur et à son besoin irrésistible.
— Je voulais me déverser dans toi et que ce soit la dernière chose que je ressente, mais après avoir commencé, j'ai compris que ce n'était pas censé être ainsi - que je vivrais, mais que je resterais à l'intérieur de toi pour toujours. Que je te donnais un enfant. …
( Je vous prie de m’excuser de ne pas mettre le passage en entier car ça serait trop long. N’hésitez pas à aller le lire en intégralité à la fin du chapitre 1 du Tome 9 )