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Outlander, ses héros et la Guerre d'Indépendance 

7 / Benjamin Franklin, le Père Fondateur (1706-1790)
 

 

  

Le texte et les recherches historiques sont de Françoise Rochet  

Les illustrations et les recherches dans Outlander sont de Gratianne Garcia  

 

—  En revanche, Bree a appris l’histoire américaine en sixième et cinquième, ainsi que plus tard au lycée. […] tu as Benjamin Franklin. Je pense que certaines de ses citations sont originales, comme « Vous avez une république… si vous pouvez la garder ». C’est ce qu’il a dit… ou dira à la fin de la guerre. Et ils… nous l’avons gardée. Au moins pendant deux cents ans, peut- être plus. 

— C’est un combat qui en vaut donc la peine, dit-il en serrant ma main. 

T 9.2 ch 128

 

 

Diana Gabaldon a réussi l’exploit de nous distiller petit à petit dans ses chapitres des pans de la Grande Histoire. À cet égard, la saga américaine est passionnante.

Elle aborde avec subtilité quelques grandes figures…

À nous de les trouver, de les deviner, de faire leur connaissance.

 

Un personnage fictif de la saga, notre cher Lord John fait aussi de nombreuses rencontres et tombe sous le charme d’un éminent personnage !

 

« Lors de son séjour en France, Grey avait sympathisé avec un éminent Philadelphien. Cette relation lui serait peut-être utile. Il sourit malgré lui en se souvenant de sa rencontre avec l’Américain. » T7 – Ch 33 

Nous retrouvons ce personnage à de nombreuses reprises.

À chaque fois, Diana Gabaldon nous offre une infime parcelle de sa personnalité.

Nous rencontrons l’ascète, le scientifique, l’écrivain, le politicien, le Père Fondateur…

Il est intéressant de noter que Lord John éprouve de la sympathie pour ce vieil homme.

Diana Gabaldon cependant ne nous donne que peu de détails sur la nature exacte de leurs conversations.

D’autre part, nous verrons que la famille de Benjamin Franklin est à l’image de cette guerre civile où les familles se déchiraient. Les uns faisant preuve d’un très grand courage et de dévouement alors que d’autres restaient fidèles au Roi. Les femmes de la famille gagnèrent leurs galons. A l’image des femmes de la saga Outlander, elles furent décidées, courageuses et généreuses.

 

Nous continuons donc à découvrir

Avant d’aller plus loin dans L’histoire de la Guerre d’Indépendante américaine et , nous vous proposons donc de rencontrer quelques hommes qui, à la fin du XVIIIe siècle, préparèrent la naissance de la démocratie moderne.

Le premier d’entre tous est un original, un inventeur, un humoriste, un philosophe, un humaniste… Nous pouvons dire que c’est le géant qui bâtit une nation.

Le Dollar, ce petit papier vert, la monnaie la plus utilisée au monde, est l’emblème des États-Unis et de leur puissance économique.

Ce petit papier vert est la monnaie la plus utilisée au monde.Il

Il y a bien sûr le célèbre billet de 1 dollar avec George Washington (1732-1799). 

Et il y a Benjamin Franklin sur le billet de 100 dollars.

C’est dire toute l’importance qu’eut cet homme dans l’histoire de son pays et le symbole qu’il incarne encore aujourd’hui pour ses compatriotes. Véritable Père fondateur des États-Unis d’Amérique, Benjamin Franklin est l’archétype même du self-made-man.  

 

 

Benjamin Franklin, personnage le plus illustre de l’histoire américaine fut, durant les quatre-vingt-quatre années de sa vie, ce que l’Amérique eut de mieux comme scientifique, inventeur, diplomate, écrivain et stratège économique.

Cet homme de génie est l’artisan essentiel de l’indépendance américaine.

L’élite établie lui déplaisait ; il éprouvait même de l’aversion pour l’aristocratie héréditaire, pour ses pompes et ses prérogatives.

Toute sa vie durant, d’ailleurs, il parlera ainsi de lui : « B. Franklin, imprimeur ».

 

Ces attitudes permettent de comprendre l’une ses grandes aspirations : Franklin rêve d’une identité nationale américaine fondée sur les vertus et les valeurs de la classe moyenne.  

Son acte de foi tient en une phrase : « La liberté ne va pas descendre vers le peuple, le peuple doit se hisser vers la liberté ; c’est une grâce qui doit être méritée avant qu’on ne puisse y goûter. » 

Ce fut un diplomate, coiffé de fourrure à la manière des vieux trappeurs, qui convainquit la France de soutenir la guerre d’indépendance de son pays contre l’ennemi commun, l’Anglais. Il fut le premier Ambassadeur des Etats-Unis en France.

Ce fut un humoriste qui riait de bon cœur aux blagues ordinaires et refusait de porter la perruque.

Ce fut un disciple des Lumières, protestant convaincu qui croyait à l’éthique du travail.  

Ce fut un inventeur dont l’Humanité lui doit quelques inventions et des travaux qui ont permis à la science de considérablement progresser. 

Ce fut un homme politique épris de liberté et d’égalité.

Sa famille – son enfance – son apprentissage 

 

Benjamin Franklin est né à Boston, le 17 janvier 1706. Il est le cadet d’une famille de 17 enfants, arrivée vers 1680 en Nouvelle Angleterre, pour des raisons économiques et non religieuses.

Il est inscrit à l'école en 1714, à l'âge de 8 ans, à la "South Grammar School" de Boston ; son père espère faire de lui un pasteur ("…to the Service of the Church").

Pouvons-nous imaginer ce que les États-Unis auraient perdu si Harvard, où étaient formés les jeunes pasteurs, avait englouti le jeune écolier ?
Pendant l'année scolaire 1715/1716, Benjamin suit sa seconde et dernière année de scolarité. Dans ses mémoires, il reconnaît être nul en mathématiques.  Il travaille ensuite quelque temps avec son père, puis essaye la coutellerie avec son cousin Samuel et dit avoir une attirance pour la mer.

Vers 1717 Benjamin Franklin était déjà un nageur passionné et bien connu pour ses aptitudes aquatiques qu’il entretiendra toute sa vie. Il écrit avoir inventé des sortes de palmes.

 
Elles avaient la forme d’une palette d’artiste-peintre et étaient portées au niveau des mains ou des pieds.

C'est vers la même époque qu'il aurait inventé un cerf-volant pour se faire tirer sur l'eau. C’est sa première invention ! Toute son existence et même très âgé, il pratiquera ce sport. Il sera maitre-nageur pour gagner sa vie lors d’un séjour londonien. Nous apprenons qu’il nagea dans la Seine et y apprit à nager à son petit fils !

A 12 ans, il rentre comme apprenti imprimeur chez son demi-frère James. Il entre en contact avec un monde de lecture, de littérature et de philosophie. Il commence sa première collection de livres et écrit une ballade. Son esprit rapide et sa constitution robuste convenaient bien à ce commerce.  Il devient un des imprimeurs et éditeurs les plus influents dans les colonies, l’autodidacte de génie que l’on va découvrir dans cet article.

Dame Silence Dogwood 

 

Dans la foulée, il développe son style d’écrivain. Il passe son temps libre à parfaire ses connaissances dans divers domaines. Autodidacte et curieux, il s’intéresse en effet à l’écriture et copie de nombreux textes pour améliorer son style.

 

En 1721, James entreprend l’édition d’un journal appelé le « New England Courant ». Sous le pseudonyme de « Dame Silence Dogwood », une veuve d’âge moyen, Benjamin écrit plusieurs lettres pleines d’esprit, qu’il glisse sous la porte de l’atelier chaque nuit pour faire croire qu’elles émanaient d’une autre personne que lui.

Ses textes connaissent immédiatement un grand succès auprès du public et annoncent déjà la sagacité d'un esprit brillant et sa clairvoyance sur le snobisme du public (une vérité toujours d’actualité !)

Franklin commence donc par justifier l’introduction autobiographique de sa narratrice fictive :

 

« Nous pouvons observer que les gens, en général, de nos jours, sont réticents à louanger ou à déprécier ce qu’ils lisent avant d’être informés, dans une certaine mesure, de l’identité ou de la personnalité de l’auteur, à savoir s’il est riche ou pauvre, vieux ou jeune, lettré ou paysan. » 

 

Lorsque James a des déboires pour avoir critiqué les autorités au sujet de la variolisation, Benjamin reprend le journal et sut se tenir à l’écart de la bataille entre son frère et la famille Mather. 

Voir billet sur la variole  

 

Pour rappeler la liberté d’expression de la presse, il publie une citation d’un journal anglais :

 

« … sans la liberté de la pensée, il ne peut y avoir de sagesse ; et pas de liberté du peuple sans liberté d’opinion ; celle-ci est le droit de chaque homme tant qu’il ne porte pas atteinte à la liberté d’autrui. » 

  

1723 - Départ de Boston – l’imprimeur de Philadelphie 

A 17 ans, Benjamin décide de quitter Boston. Après un passage par New York, il s’installe à w York, il arrive à Philadelphie où il est embauché comme apprenti imprimeur chez Samuel Keimer. 

 

Grâce au gouverneur de Pennsylvanie Sir William Keith, Franklin part en Angleterre afin d’apprendre les méthodes anglaises et acheter du matériel d'imprimerie. Le 5 novembre Franklin embarque avec son ami James Ralph pour Londres.  Franklin y trouve un travail dans un bureau d'imprimerie ainsi que comme maître-nageur. Il s'initie dans les plaisirs intellectuels et artistiques de Londres jusqu'à son retour à Philadelphie le 11 octobre 1726.

 

En octobre 1729, Franklin achète la "Pennsylvania Gazette".  

Dès la première année, il imprime une trentaine de travaux divers.

Il publie régulièrement, une fois par semaine, des chroniques et des éditoriaux qui en font bientôt le journal le plus lu de l'Amérique coloniale.

En 1730, il est élu imprimeur officiel de Pennsylvanie. Ce journal devient la Tribune utile pour exprimer ses idées et ses principes.

En 1731, il remporte le contrat d'impression de 40.000 livres sterling pour la colonie de Pennsylvanie. Ce travail lui fournira l’occasion de mettre au point un système anti-fraude sur ces billets de banques qui sera bien utile lors de la Guerre d’Indépendance afin d’éviter la contrefaçon.

En 1740, Benjamin Franklin est nommé imprimeur officiel de l'État du New Jersey. 

En 1748, il cesse d'être imprimeur et entreprend son ascension dans le monde politique et scientifique.

 

Son succès dans l'imprimerie n’est pas seulement financier, il est surtout philosophique et politique !

 

1726 – le philosophe - Plan d'amélioration personnelle - Franc-maçonnerie 

 

Dans son Autobiographie, Franklin raconte qu'il avait besoin d'être quelqu'un de plus moral. C'est pourquoi il met au point un plan d'amélioration personnelle basé sur 13 vertus de perfection morale. Il pratique une vertu par semaine. Franklin crée un petit livre de la vertu,

pour lui-même, dans lequel il prend note de ses progrès et évalue ses succès. Il renonce à son plan au bout d'un certain temps, mais conserve avec ce petit livret qui lui servira de guide pendant plusieurs années. Il sera végétarien quelques années … il sera naturiste également !

 

https://simplifier-la-vie.com/etre-plus-heureux-13-vertus-benjamin-franklin/ 

 

La conclusion de ce plan de vie personnelle fut que Franklin était convaincu que la seule voie valable pour le bien-être spirituel et matériel était de s'astreindre au travail. Cette rude et noble idée est à la source du "Rêve Américain", c'est-à-dire que tous les hommes sont égaux en droit, et que moyennant travail et courage, tous peuvent prétendre au bien-être et à la reconnaissance sociale. 

 

Franklin crée le "Junto" en 1727.  A l'origine appelé le "Leather Apron Club" (parce que ses membres comme Franklin portaient un tablier de cuir pour leur travail), le club de Franklin était un groupe de discussion de jeunes hommes, se réunissant chaque vendredi pour débattre de sujets politiques, religieux, philosophiques, qui dura plus de 30 ans. 

 

 Dans la foulée, Franklin a l'idée d'instituer un abonnement à une bibliothèque pour les membres de son club et le concept est étendu aux citoyens de Philadelphie.

 

La Library Company of Philadelphia est fondée le 1er juillet 1731.  Fort de son expérience de vie et de sa sagesse, Franklin, après un long cheminement personnel, est élu Président de la Société Américaine de Philosophie en 1769.

 Franklin élevé comme calviniste dans son enfance, devient déiste dans son adolescence. Il prône la tolérance religieuse et culturelle. Son engagement en faveur de la liberté de culte et sa participation dans des clubs de discussion comme les Junto illustrent sa quête d'un esprit de tolérance et de compréhension mutuelle.

C’est dans cet esprit qu’il entre en franc-maçonnerie à la loge de Saint-Jean de Philadelphie. 

Il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie maçonnique.

En 1734, Franklin devient Grand Maître provincial de la Grande Loge de Pennsylvanie, une position qu’il occupera pendant plusieurs années.

"La franc-maçonnerie est une institution qui s'est développée dans le but de rendre ses membres meilleurs et plus heureux. C’est une science sacrée qui enseigne à l'homme à vivre conformément à ses lois naturelles et morales." 

La Franc-maçonnerie est pour lui une fraternité qui i, tout en n'étant pas une religion, comporte des éléments spirituels, symboliques et philosophiques.

"Tous les hommes s'accordent sur l'existence d'un Dieu, bien que ce Dieu soit connu sous différents noms, et adoré avec divers rituels dans tous les pays ; ainsi, la franc-maçonnerie se trouve être la religion universelle." 

  

Dans ses écrits, nous retrouvons les principes maçonniques, tels que la fraternité, la tolérance et la recherche de la vérité. 

 

"Les principes de la franc-maçonnerie sont fondés sur la vérité, la justice et la bienveillance envers tous les hommes." 

 

Franklin a entretenu des liens maçonniques avec des personnalités notables de son époque, telles que Voltaire en France. Ces liens ont facilité ses activités diplomatiques lorsqu’il était ambassadeur américain en France pendant la Révolution

Les historiens suggèrent que l’influence maçonnique a eu de l’importance sur la pensée de Franklin et d’autres Pères Fondateurs lors de la rédaction de la Constitution des États-Unis.

"La franc-maçonnerie nous enseigne à regarder au-delà des différences superficielles de race, de religion ou de nationalité, et à reconnaître la fraternité universelle de l'humanité."
 

 

1732 - "Poor Richard's Almanack" et l’homme de lettres 

A la fin de l'année 1732, il crée « L'almanach de Poor Richard » rédigé sous le pseudonyme de Richard Saunders (un astrologue anglais). Publié annuellement, de 1732 à 1758, il contenait des conseils pratiques, des proverbes et des informations météorologiques.

C'était populaire pour ses maximes morales et ses réflexions humoristiques sur la vie quotidienne. Ces maximes reflètent la philosophie pratique et les valeurs de l'époque de Benjamin Franklin, offrant des conseils de vie et des observations perspicaces.
Le très populaire "Poor Richard Almanach" est toujours connu aujourd'hui pour ses dictons humoristiques et ses sages conseils.

« Se coucher tôt et se lever tôt rend un homme en bonne santé, riche et sage. »

« Un sou économisé est un sou gagné. »

« La hâte engendre le gaspillage. »

« Les poissons et les visiteurs sentent mauvais après trois jours. »

« Le temps perdu ne se retrouve jamais. »

« Bien faire vaut mieux que bien dire. »

« Un investissement dans le savoir rapporte le meilleur intérêt. »

« Trois peuvent garder un secret, si deux d'entre eux sont morts. »

« Il est de la première responsabilité de tout citoyen de mettre en question l’autorité.»

« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends. »

« Ne pas se préparer, c’est se préparer à échouer » 

Là où il y a une volonté, il y a un chemin."

Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui."

"Bien fait vaut mieux que bien dit."

"La liberté est la fille de la sagesse."

"L'argent ne fait pas le bonheur, mais il contribue grandement à l'aise."

"Il est plus facile de prévenir que de guérir."

"Sois lent à promettre et rapide à tenir."

 "N'abandonne jamais, car c'est souvent la dernière clé du trousseau qui ouvre la porte."

 "Lorsque tu es bon à quelque chose, ne le fais pas gratuitement."

 

 

Homme de sciences et inventeur 

Cet homme toujours curieux s'adonne à la science principalement pendant la période de 1743 à 1752. Et parallèlement, Il apprend aussi plusieurs langues étrangères parmi lesquelles le Français, l’Allemand, l’Espagnol, l’Italien.

 

En 1743, Franklin envisage la création d'une Académie qui s’ouvrit en 1751.

Elle devint la prestigieuse Université de Pennsylvanie en 1791.

Tandis qu’une immense foule acclamait le départ et que bon nombre de femmes perdaient connaissance, le ballon s’éleva de terre en emportant les deux hommes de la noblesse, portant des bouteilles de champagne. L’engin se prit immédiatement dans quelques branches d’arbres. « Je fus alors bien inquiet pour ces hommes, les croyant en danger de chute ou craignant qu’ils ne fussent brûlés », rapporte Franklin. Ils réussirent cependant à se déprendre et on les vit flotter au-dessus de la Seine pour ensuite, après vingt minutes de vol, se poser sur l’autre rive, où ils sabrèrent le champagne qui avait fait le triomphal voyage avec eux.

Le 21 novembre 1783, Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes deviennent les premiers hommes d’un vol habité. Une page de l’histoire de l’humanité se tourne et Benjamin en est un témoin.

Franklin fut des dignitaires à signer la certification officielle du vol historique, lors d’une cérémonie qui se déroula le lendemain soir à Passy en présence des frères Montgolfier.

 De plus, il avait aidé à financer le premier vol habité de ce type de ballon.

 

Sa savoureuse expression est légendaire :  une réponse faite à un spectateur qui demandait ce à quoi pouvaient servir ces nouveaux ballons. Il lui répliquera : « Pouvez-vous, Monsieur, me dire quelle est l’utilité d’un nouveau-né ? » 

 

Au début de l’année suivante, il avait déjà envisagé avec son esprit scientifique l’un des multiples aspects pratiques de ces découvertes : les ballons pourraient servir à faire la guerre, ou, encore mieux, à préserver la paix. « Nous pouvons croire en l’effet dissuasif de telles inventions, car celles-ci pourraient même convaincre les souverains de la folie de la guerre.» 
 

Benjamin Franklin est le père de nombreuses inventions et d’observations scientifiques. 

Palmes de natation : nous l’avons vu, dans sa jeunesse, Franklin a conçu des palmes de natation, appelées "palmes de Franklin", pour améliorer sa vitesse de déplacement dans l'eau, anticipant ainsi certaines caractéristiques des palmes modernes.

 

La théorie des tempêtes : Le 21 octobre 1743, Franklin projette d'observer une éclipse de lune, mais une tempête nord-est souffle sur Philadelphie et obstrue la vue. Franklin formula la théorie selon laquelle la direction du vent dominant n'est pas nécessairement la direction du mouvement de la tempête. 

 

En 1744, il crée le"Pennsylvania Fire-Place", un nouveau style de fourneau. L'invention se vendit bien. La "boite" avait quelques défauts qui furent corrigés par un autre inventeur, et cette amélioration du "fourneau de Franklin" est toujours en usage aujourd'hui. 

 

Le 15 juin 1752, Franklin invente le paratonnerre grâce à sa très célèbre expérimentation. Durant un orage à Philadelphie, il lance un cerf-volant avec une pointe métallique et capte l'électricité atmosphérique. Il démontre ainsi la nature électrique de la foudre et invente le paratonnerre pour protéger les bâtiments de la foudre. Ces recherches dans ce domaine, lui permirent de mettre en exergue l’existence de deux types d’électricité (positive et négative), la mise en évidence du « pouvoir des pointes ». 

On lui doit par exemple des termes aussi courants que batterie, positif, négatif, charge…

Il invente en 1762, l'instrument à clavier composé de verres frottés, appelé glass harmonica.

Il adapte également un cathéter pour soulager les douleurs de son frère John, atteinte d’une grave maladie des voies urinaires.

Cartographie du Gulf Stream : Il est le premier à dresser une carte du Gulf Stream. A l'occasion de ses traversées de l'Atlantique, il avait pris l'habitude de mesurer la température de l'eau. Le Gulf Stream est l’un des plus grands courants chauds du monde. Il se forme dans la mer des Caraïbes, commande la circulation océanique de l’Atlantique Nord et joue un rôle considérable dans la climatologie européenne.

Le 23 mai 1780 : Franklin invente les lunettes à double foyer.

Benjamin Franklin qui, à la fois myope et presbyte, en a assez de changer constamment de lunettes, invente les lunettes à double foyer. Il taille en deux les verres de ses deux paires de lunettes et assemble les demi-verres.

 

Le segment de la partie inférieure aurait alors permis de voir de près, et le reste du verre, de loin.

Bien que ses contributions scientifiques ne soient pas aussi spécialisées que celles de certains de ses contemporains, Franklin a joué un rôle crucial dans l'avancement des connaissances scientifiques de son époque et a laissé une empreinte durable dans divers domaines.

 

Parmi ses distinctions honorifiques pour son apport aux sciences, nous citerons :

La Copley Medal créée en 1736, la plus haute récompense de la Royal Society of London. Aux 18e et 19e siècles, la Copley Medal était l’équivalent de ce qui est aujourd'hui le prix Nobel. Benjamin Franklin fut récompensé de la Copley Medal pour son travail sur l'électricité.

 Il est élu à l'Académie Royale des Sciences de Göttingen (Allemagne). 

En février 1759 il est élevé au grade honoraire de Docteur de l'Université St Andrews en Écosse.   Il est fait Docteur honoraire d'Oxford. il se lie d'amitié avec de nombreux savants et philosophes, parmi lesquels le chimiste Joseph Priestley, le philosophe David Hume et l'économiste Adam Smith.

Le 20 juin 1772, il est élu membre associé étranger de l'Académie Royale des Sciences à Paris. 

 

Le politicien et l’ambassadeur 

 

La carrière politique de Benjamin Franklin débute en 1736 quand il devient secrétaire de l'Assemblée de Pennsylvanie. En 1751, il est élu membre de l'Assemblée de Pennsylvanie. Il deviendra un politicien efficace, soucieux du bien-être de ses compatriotes et sera un précurseur dans bien des domaines.

Il s’efforce notamment d’améliorer le service public. Il s’investit dans plusieurs activités sociales et culturelles.

Il devient maître des postes en 1737 et le deviendra pour l’ensemble de la Colonie britannique en 1753.

 Il crée la première compagnie américaine de pompiers volontaires en 1738 « Union Fire Company ». Dans la foulée, il crée la première compagnie d’assurance incendie, la "Philadelphia Contributionship".  Dans la foulée, il organise l’éclairage public de Philadelphie.

Il promeut la construction de collèges et met en place une milice de défense et joue un grand rôle dans la fondation de l’université de Pennsylvanie en 1751.

 

Il intervient aussi dans l’amélioration de la police locale et dans la construction d’un hôpital public.  Quand l'Hôpital de Pennsylvanie ouvre ses portes le 6 février 1752, Franklin avait déjà travaillé pendant plus de cinq ans pour aider à mettre en place cette institution, qui assurait les soins aux pauvres et aux malades mentaux de Philadelphie.

 

Bientôt, ses activités s’étendent à l’ensemble de la politique des colonies américaines en général. 

 

Le plan d’Albany est resté dans toute les mémoires !  Nous sommes durant la Guerre de Sept Ans. 

 

 La conférence de Carlisle réunit les Pennsylvaniens et les Amérindiens. Ils font alliance face aux Français qui visent à confiner les colons anglais sur la côte Est en étendant un chapelet de forts sur la rivière Ohio, créant ainsi un croissant fortifié du Canada à la Louisiane.

En mai 1754, un certain colonel Washington essuie une rude défaite face aux troupes françaises. Lorsque la nouvelle de la défaite atteint Philadelphie en mai 1754, Franklin écrit un éditorial dans la Gazette.

Il accuse « l’état présent de désunion des colonies britanniques » d’être responsable de la victoire française. Jouxtant l’article, il imprime le premier et le plus célèbre dessin éditorial de l’Amérique : un serpent coupé en morceaux, avec la légende « Join, or Die »

« Unissez-vous ou mourez » 

La menace française rend nécessaire ce regroupement des forces.

En juin 1754, a lieu une conférence à Albany, dans l’État de New York.  Les représentants doivent accomplir deux missions : rencontrer les Iroquois pour qu’ils réaffirment leur allégeance et discuter entre eux de la formation d’une force de défense coloniale.

 

Franklin a le désir d’encourager une grande union des colonies

 

« Il serait des plus étranges que six nations de sauvages ignorants [les Iroquois] puissent former une alliance cohérente […] et qu’une telle union fût irréalisable entre dix ou douze colonies anglaises, pour lesquelles ce regroupement est plus que nécessaire. » 

 

Mais ses idées sont loin de faire l’unanimité et il est encore trop tôt pour mettre en œuvre un tel projet.

La coopération entre les colonies n’avait encore rien de naturel.

Mais le destin du grand homme continue !

 

D’une popularité croissante, ses qualités de diplomate reconnues de tous, Benjamin Franklin est sollicité pour se rendre à Londres, afin de défendre les intérêts des colons, en tant qu’ambassadeur de Pennsylvanie en Grande-Bretagne. En février 1757, il accepte donc sa nomination par l'Assemblée de Pennsylvanie et devient agent auprès du gouvernement Britannique ; il conserva ce poste jusque dans les années 1770. Il débute alors une série de voyages en Angleterre comme représentant colonial.

 

Il négocie l’abrogation du Stamp Act, qu’il obtiendra en 1766, avec le grand leader de la contestation William Pitt. Les représentants insistent sur le fait qu’aucun colon ne souhaite rompre avec la Couronne mais que chacun d’eux désire simplement être considéré comme citoyen britannique à part entière. Lors de son séjour, il se lie d'amitié avec de nombreux savants et philosophes, parmi lesquels le chimiste Joseph Priestley, le philosophe David Hume et l'économiste Adam Smith. Il profite de ce séjour en Europe pour se rendre à Paris entre août et octobre 1767 ; Franklin est présenté à Louis XV. 

 

Mais face au comportement du gouvernement britannique, qui adopte de nouvelles lois d’imposition dans les années 1770, il se rapproche de plus en plus de l’idée de l’indépendance des colonies américaines. C’est à cette époque qu’il rencontre à Londres Thomas Paine, un autre grand acteur de la Révolution qui se prépare. Il retourne à Philadelphie, où il se range parmi les partisans de l’indépendance.

En 1773, il publie les « Règles pour faire d’un grand État un petit ». 

 

La guerre d’Indépendance éclate en 1775. Autrefois favorable au roi britannique, il fait désormais partie des indépendantistes américains. Il embarque à Portsmouth le 20 mars 1775 et revient en Amérique. En octobre il rencontre George Washington à son quartier général du Massachusets. 

En novembre 1775, le "Second Continental Congress" crée le "Commitee of Secret Correspondence" dans le but de servir la cause Américaine en Europe.  

Le comité concevait les codes secrets et mots de passe, employait des agents secrets, et payait pour les activités de propagande. 

Benjamin Franklin est un des cinq membres à l'origine du comité, l’ancêtre de la CIA. 

Il est alors élu député de Pennsylvanie au Congrès continental qu’il préside ; il participe à la rédaction de la Déclaration d’Indépendance du 4 juillet 1776. 

Au cœur du conflit entre les Britanniques et les Patriotes, Franklin doit assumer la lourde tâche d’obtenir le soutien français en 1776. Une fois de plus, il revêt son costume d’ambassadeur !
Franklin, Silas Deane et Arthur Lee partent en France.  Accompagné de ses deux petits-enfants, tous traversent l’Atlantique, malgré les navires militaires anglais. Une fois en France, il entreprend une des carrières diplomatiques les plus réussies. Il est porté aux nues par la communauté scientifique et littéraire parisien.

« Franklin avait paru à la Cour avec le costume d'un cultivateur américain ; ses cheveux plats sans poudre, son chapeau rond, son habit de drap brun contrastaient avec les habits pailletés, brodés, les coiffures poudrées et embaumantes des courtisans de Versailles. Cette nouveauté charma toutes les têtes vives des femmes françaises. On donna des fêtes élégantes au docteur Franklin, qui réunissait la renommée d'un des plus habiles physiciens aux vertus patriotiques qui lui avaient fait embrasser le noble rôle d'apôtre de la liberté. J'ai assisté à l'une de ces fêtes, où la plus belle parmi trois cents femmes fut désignée pour aller poser sur la blanche chevelure du philosophe américain une couronne de laurier et deux baisers aux joues de ce vieillard. Jusque dans le palais de Versailles, à l'exposition des porcelaines de Sèvres, on vendait sous les yeux du Roi, le médaillon de Franklin ayant pour légende : [...] « Il a ravi au ciel la foudre [...] et le sceptre aux tyrans. » 

Sa bonhomie et son esprit conquièrent rapidement les intellectuels de la capitale. Il est vu comme l’incarnation des valeurs humanistes des Lumières. Il se lie d’amitié avec Voltaire et Turgot.

C’est ainsi qu’il finit par obtenir du roi Louis XVI l’envoi d’une armée et un soutien financier aux troupes américaines.[1] Turgot exprime son admiration pour le diplomate et en fait le portrait alors qu'il paraît à la Cour de Versailles


[1] Ravi de pouvoir se venger de la défaite de la guerre de Sept Ans, et convaincu par la victoire américaine de Saratoga, la France signera deux traités d’engagement avec les colonies, le 6 février 1778. Le premier engagera une amitié réciproque et une alliance commerciale. Le second, tenu secret, consistera en une alliance militaire. Ainsi, les Américains recevront des renforts militaires et financiers considérables. Les Insurgeants reprendront espoir puisque, avec le soutien naval des Français, il sera désormais possible de mettre en déroute la flotte britannique.
 

Louis XVI reconnaît l'indépendance des colonies britanniques d'Amérique, le 17 décembre 1777. 

 

Benjamin Franklin se rend compte qu’en dépit du désir des Français de battre l’Angleterre, la situation des rebelles américains est encore trop vulnérable.

Il va donc mettre en place un dispositif : il multiplie les contacts, court-circuite la diplomatie anglaise, développe ses relations avec les grands hommes politiques français.

En février 1778, après la nouvelle de la défaite anglaise de Saratoga, les trois représentants américains parviennent à signer un accord avec la France. Deane et Lee rentrent aux Etats-Unis, laissant Franklin seul ambassadeur à Versailles.

La France entre en guerre contre l'Angleterre le 17 juin 1778.

Franklin est nommé unique ministre plénipotentiaire des États-Unis en France le 14 septembre, poste qu'il occupera jusqu'en 1785.

 

Après une nouvelle défaite anglaise à Yorktown, il ébauche les premières négociations de paix avec les représentants du pouvoir britannique.

Durant l’été 1782, Franklin rédige les grandes lignes du traité qui fera autorité : il réclame l’indépendance totale, l’accès aux zones de pêche des nouveaux territoires, l’évacuation par les forces anglaises des zones occupées et l’établissement d’une frontière occidentale sur les rives du Mississippi.

 

Le 3 septembre 1783, le Traité de Versailles consacre l'indépendance des États-Unis. 

 

Et comme le dira plus tard Paul Claudel : « C’est au bras de la noblesse de France que la démocratie américaine a fait son entrée dans le monde »

 

Adams, Jay et Benjamin Franklin, alors âgé de plus de 70 ans, signent pour les Etats-Unis un traité de paix qui garantit l'Indépendance. Les Anglais refuseront de figurer sur le tableau ; ce qui explique ce « blanc » sur l’œuvre.


Parallèlement un traité d'amitié et de commerce est signé avec la Suède. 

Le Roi, un prince jeune et vertueux, a plaisir, j'en suis persuadé, à souligner sa généreuse bienveillance en aidant un peuple opprimé et y cherche un peu la gloire de son règne. Je crois que nos remerciements peuvent accroître son plaisir et qu'une telle expression de gratitude n'est pas seulement notre devoir, mais aussi notre intérêt". 

Benjamin Franklin, à propos de Louis XVI

 

Le plus vieux révolutionnaire 

 

De retour aux Etats-Unis, la popularité du vieux diplomate est à son comble : il est élu de nouveau Président de l’Etat de Pennsylvanie pour trois ans.

Il participe à la rédaction et signe la Constitution des Etats-Unis d'Amérique le 21 février 1787. [1]

Largement influencé par les idées des Lumières et l’esprit abolitionniste des Quakers de Pensylvanie, il va regretter que l’esclavage survive dans le nouvel état et que l’abolition n’ait pas été entérinée en raison de la pression des États du Sud, dont l’économie dépendait largement de l’esclavage. 

Dès lors, son combat n’est pas fini.


[1] Quatre ans après la reconnaissance de l'indépendance américaine, les treize Etats qui forment le pays décident d'établir une Constitution afin de définir précisément les fonctions du Congrès. Les idées développées par le philosophe français Montesquieu dans "l'Esprit des Lois" et celles du Britannique John Locke ont largement inspiré le texte, rédigé, entre autres, par Benjamin Franklin. On y retrouve la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire ainsi que les principes d'un système fédéral moderne. La Constitution américaine est l'une des plus anciennes de toutes. Basée sur un modèle républicain, elle se centre en particulier sur la souveraineté du peuple.

À l'âge de 81 ans, Franklin devint le président de la "Society for Promoting the Abolition of Slavery and the Relief of Negroes Unlawfully Held in Bondage". Cette « Société pour la promotion de l'abolition de l'esclavage et du soulagement des Noirs détenus illégalement en esclavage » fut fondée par des Quakers de Philadelphie.

Elle fut une des premières organisations abolitionnistes des colonies. Le dernier acte public de Benjamin Franklin fut de signer un mémorial au Congrès recommandant de ne pas faire appel à un système esclavagiste.

Fatigué, Franklin se retire ensuite de la vie publique et passe ses dernières années à Philadelphie.

 

Il s’éteint le 17 avril 1790, à 84 ans, laissant derrière lui de nombreux écrits, dont ses Mémoires, un formidable témoignage historique de l’Amérique.

 

À la suite de sa mort, trois jours de deuil national furent décrétés par l'assemblée constituante française de 1789. Humble, il a souhaité avoir une cérémonie d'enterrement simple et avec le moins de dépenses possibles.

De toutes ces activités, il dira qu’il préfère que l’on dise de lui « il a eu une vie utile » plutôt que « il est mort très riche » 

Il est le seul parmi les Pères Fondateurs de l’Amérique à avoir signé les trois documents qui établirent la nouvelle République – la Déclaration d’indépendance, le Traité de Paris et la Constitution.

En conclusion, nous reprendrons cette phrase de Walter Isaacson dans son livre

Benjamin Franklin, Une vie américaine :

 

« Benjamin Franklin était convaincu qu’allait se forger une identité collective spécifique, basée sur la sagesse et les vertus de « l’homme moyen », incarnant cette classe sociale dont les valeurs, l’ardeur au travail, le goût pour le profit légitimement gagné conférerait sa solidité à l’ambitieux édifice. Il croyait à la nécessité de dirigeants issus non plus de l’aristocratie mais de la classe moyenne, peuplée de citoyens ordinaires, dont les qualités conjuguées garantiraient la cohésion, au grand étonnement d’Alexis de Tocqueville qui y décela à son tour l’invention de l’Amérique. Le rôle de Franklin à Paris a grandement contribué au succès de la cause américaine pendant la guerre d'indépendance. Sa présence et son travail diplomatique ont été cruciaux pour solidifier le soutien français, un élément déterminant dans la victoire finale des États-Unis. »

La vie de Benjamin Franklin reste une source d’inspiration encore aujourd’hui.

 

Sa vie privée. 

Fatigué, Franklin se retire ensuite de la vie publique et passe ses dernières années à Philadelphie.

 

Il s’éteint le 17 avril 1790, à 84 ans, laissant derrière lui de nombreux écrits, dont ses Mémoires, un formidable témoignage historique de l’Amérique.

 

À la suite de sa mort, trois jours de deuil national furent décrétés par l'assemblée constituante française de 1789. Humble, il a souhaité avoir une cérémonie d'enterrement simple et avec le moins de dépenses possibles.

Dans Dans ses écrits biographiques, Benjamin écrit qu’il avait 18 ans lorsqu’il aperçut Deborah Read qui en avait 17. .   Franklin devint bientôt locataire de la maison Read à Philadelphie. Les deux jeunes gens développèrent des sentiments affectueux l'un pour l'autre.

Franklin partit bientôt pour un voyage de deux ans en Angleterre.  La mère de Deborah la persuada d'épouser John Rogers, un potier local, mais l'union malheureuse prit bientôt fin.  Des rumeurs circulaient selon lesquelles Rogers qui avait déjà une femme en Angleterre serait partit aux Antilles où il aurait disparu. Mais jamais sa mort fut prouvée ! Ce qui faisait de Deborah une jeune femme toujours mariée ! .

 En 1730, Benjamin Franklin était de retour à Philadelphie. Il rendit visite à Deborah Read et lui demanda de nouveau de l'épouser. Même si la jeune femme l'aimait beaucoup, elle disait qu'un nouveau mariage était hors de question tant qu’il y avait une chance que Rogers réapparaisse. Si elle et Franklin s'étaient mariés, ils auraient pu être accusés de bigamie.

Le 1er septembre 1730, Deborah Read et Franklin ont conclu un accord de common law : ils se sont mariés de fait, acceptant de vivre ensemble en tant que mari et femme sans l'approbation formelle des autorités religieuses ou civiles. Les parents et amis du couple semblaient accepter cet arrangement inhabituel sans objection. Dans la foulée, un fils illégitime de Benjamin fut accueilli par la jeune femme. Nous en reparlerons.

Les Franklin ont eu deux autres enfants. Leur premier, Francis Folger Franklin, mourut en 1736 à l'âge de quatre ans de la variole.

 

« En 1736, j'ai perdu un de mes fils, un beau garçon de quatre ans, à cause de la variole contractée de façon courante. J'ai longtemps regretté amèrement et je regrette encore de ne pas le lui avoir administré par inoculation. Je le mentionne pour le bien des parents qui omettent cette opération, dans l'hypothèse qu'ils ne devraient jamais se pardonner si un enfant en mourait ; mon exemple montre que le regret peut être le même dans les deux cas, et que, par conséquent, il faut choisir le plus sûr. » 

 

Leur fille, Sarah Franklin Bache, est née en 1743. Elle donnera à Benjamin Franklin de nombreux petits enfants dont certains l’accompagneront en Europe.

Deborah Franklin avait le sens des affaires. Lorsque Benjamin Franklin commença à s'absenter fréquemment pour des affaires gouvernementales, elle géra l’entreprise. Elle fut même une commerçante qui vendait des articles tels que du savon, des médicaments, du chocolat, du thé, des tissus, des plumes et des billets de loterie !

Elle passa sa vie loin de son mari

 

Lorsque Franklin séjourna de nombreuses années en Europe de longues années, Deborah Franklin resta à Philadelphie. Elle n'avait aucune envie de traverser l'océan. ElleCertains disent qu'elle craignait que son apparence et ses manières simples n'embarrassent son mari devant lesses élégantes européennes.

 Deborah Franklin avait le sens des affaires et elle géra seule l’entreprise. Elle fut même une commerçante qui vendait des articles tels que du savon, des médicaments, du chocolat, du thé, des tissus, des plumes et des billets de loterie !

 

Grâce à l'aide précieuse que Deborah a apportée, Benjamin Franklin a eu le luxe de se retirer prématurément des affaires et de se consacrer à une carrière dans la vie publique. Mais cela l’a obligé de passer de nombreuses années en Europe sans elle. 

Vers 1773, Deborah commença à avoir des problèmes de santé. Benjamin Franklin était en Angleterre pour tenter de maintenir la paix entre l'Amérique et l'Angleterre, et il ne pu retourner dans les colonies. En 1774, il lui écrit une lettre dans laquelle, pour la première fois, il utilise le terme tendre « mon cher Amour », mais elle est trop malade pour y répondre. Elle mourut à Philadelphie en décembre 1774.

Deborah Read Franklin (1707-1774) a joué un rôle important dans la fondation des Etats-Unis en prenant la direction de l’entreprise familiale. Ce faisant, elle a donné à son mari, le Père Fondateur, l'opportunité de poursuivre activement son rôle dans la politique nationale et internationale au cours des décennies avant et après l’Indépendance américaine.

 

Les parents Les parents de Deborah étaient des Quakers qui donnèrent à leur fille une éducation très formelle. Son père était un charpentier, originaire de Birmingham en Angleterre. La famille est arrivée dans les colonies plus ou moins au moment de la naissance de leur enfant vers 1707.de Deborah étaient des Quakers qui donnèrent à leur fille une éducation très formelle. Son père était un charpentier, originaire de Birmingham en Angleterre. La famille est arrivée dans les colonies plus ou moins au moment de la naissance de leur enfant vers 1707.

Ne dit-on pas que dans l’ombre d’un grand homme, se trouve une femme d’exception ?

De toute cette vie remplie de succès, Benjamin vécut un très grand chagrin : la rupture d’avec son fils William qui fut sans aucun doute le seul grand échec de Benjamin Franklin. 

 

William Franklin (1730 – 1813) 

Trois mois plus, Benjamin Franklin retourna en Amérique, estimant qu'un règlement pacifique du conflit anglo-américain n'était plus possible. Il écrivit à un ami à propos de sa femme depuis de nombreuses années :

 

« J'ai récemment perdu mon ancienne et fidèle compagne ; et je deviens chaque jour plus sensible à cette perte, qui ne peut plus être réparée maintenant. » 

 

Après sa mort en 1790, il fut enterré aux côtés de sa compagne au cimetière Christ Church de Philadelphie.

William Franklin demandait la réconciliation avec la Grande-Bretagne. Le Parlement votera à l’unanimité en faveur de la révolution naissante. 

 

Le gouverneur William Franklin, né en 1731, était le fils naturel de Benjamin Franklin. Le nom de la mère de Franklin resta inconnu. Il fut élevé par son père et son épouse. William a toujours affirmé que Deborah Read Franklin était sa mère. Mais le mystère reste entier.

Le 13 janvier 1775, le gouverneur britannique nommé du New Jersey, William Franklin, se tenait devant les législateurs du New Jersey et les implorait de rester fidèles au roi George III.

 

« Vous avez à choisir, messieurs, deux routes ; l'une menant évidemment à la paix, au bonheur et au rétablissement de la tranquillité publique ; l'autre vous conduisant inévitablement à l'anarchie, à la misère et à toutes les horreurs d’une guerre civile. » 

Jusqu'à l'âge d'une trentaine d'années, William Franklin resta proche de son père, l'aidant dans ses entreprises politiques, financières et scientifiques. En raison de leur proximité, il était présent pour la célèbre expérience de cerf-volant de Ben Franklin.  Il participa à la rédaction l'Almanak du pauvre Richard ; il apprit le métier d'imprimeur. 

 

Vers 1750, Benjamin Franklin aida William à obtenir le poste de greffier de l’Assemblée de Pennsylvanie et plus tard celui de maître de poste de Philadelphie.

En 1759, William accompagna son père en Angleterre, où il étudia le droit et devint avocat. Il eut un fils illégitime, William Temple Franklin, et épousa Elizabeth Downes, une riche anglaise.

 

En 1762, il devint gouverneur royal du New Jersey en 1762 et occupa ce poste pendant treize. Il contribua à la réalisation de réformes telles que l’amélioration des routes et la construction de ponts ; il établit, hélas, la première réserve indienne en Amérique.

 

En 1775, avec le début de la guerre d'indépendance, une rupture a eu lieu entre William Franklin et son père, car chacun choisit son camp. William resta fidèle à l'Angleterre.

 

En juin 1776, William Franklin fut arrêté par des patriotes du New Jersey comme "ennemi des libertés". Le Congrès continental le condamne à une peine de prison sévère mais il bénéficie d’un échange de prisonniers de guerre en 1778. Il rejoint New York, tenue par les Britanniques. Il devient président d'une organisation le Board of Associated Loyalists, un groupe qui protégeait les Loyalistes à New York. Critiqués par certains comme un gang de voyous, les Britanniques ordonnèrent au groupe de se dissoudre.

En 1782, William Franklin déménage définitivement en Angleterre.

 

William tenta de se réconcilier avec son père en 1784 via une lettre mais ne reçut qu'une réponse glaciale. Ils se rencontrèrent finalement pour la dernière fois en 1785 pour une courte réunion portant sur des questions financières.

Benjamin Franklin a rédigé sa biographie telle une longue lettre qu’il adresse à ce fils… Il y raconte bien sûr leurs souvenirs communs, leurs échecs, leurs succès… et leur rupture. 

 

 Il a déshérité son fils, écrivant dans son testament : "Le rôle de William contre moi à la fin de la guerre ... expliquera que je ne lui ai pas laissé la succession qu'il a essayé de me priver". 

William Franklin épousa une riche veuve irlandaise et agit en tant qu'agent pour des groupes loyalistes à Londres.

 

William Temple Franklin (1760-1823)

Le fils illégitime de William Franklin, William Temple Franklin, né en Angleterre en 1759, a été élevé en partie par Benjamin Franklin, son grand-père. À partir de l'âge de 16 ans, il fut son secrétaire, lors des négociations de l'Alliance franco-américaine.

Il était également secrétaire de la délégation américaine qui a négocié l'indépendance des États-Unis lors du traité de Paris en 1783. (Il est présent, à droite de son grand-père sur le célèbre tableau inachevé.)

Il rentra à Philadelphie avec son grand-père par la suite.

Trouvant ses perspectives limitées aux États-Unis, il retourna en Europe, où il vécut principalement en France. Il est enterré au Père Lachaise.

Légataire littéraire de son grand père, il édita l’ensemble de son œuvre, dont sa célèbre autobiographie et toute sa correspondance.

  

Sarah Franklin Bache (1743-1808) 

 

Un petit mot pour terminer sur la fille de Benjamin Franklin, Sarah Franklin Bache. (Sally)

Cependant Benjamin Franklin, dans son autobiographie, ne mentionne jamais sa fille !

Il avait une vision très traditionnelle et conservatrice de l’éducation des filles. Il n’est ni plus ni moins un homme de son époque dans ce domaine. Et notons que lorsque Franklin prépara l’établissement d’une école à Philadelphie (Sarah avait alors six ans), il ne la planifia pas pour l’éducation des jeunes femmes.

Être la fille de Benjamin Franklin, c’était être élevée selon ses principes et ses règles. Mais elle a grandi dans une bibliothèque. Elle apprit à lire très jeune… elle lisait, dévorait, s’instruisait. Philosophie, sciences, politique, littérature… tout l’intéressait !  Elle se nourrissait de la pensée de son père et devint son alliée inconditionnelle. Sous l’impulsion de son père, elle apprit le français, les mathématiques et la comptabilité ! Une bonne épouse, outre les taches ménagères devaient être une parfaite économe. Constatant qu’elle ne savait recoudre un bouton, il lui fit suivre des cours de couture. Tradition oblige !

De lui, elle apprit pourtant la liberté !

 

En octobre 1767, tel qu’on put le lire dans le Pennsylvania Chronicle (le nouveau journal, rival de l’ancienne Gazette de Franklin) : « M. Richard Bache, de cette ville, marchand de métier, a épousé Mlle Sally Franklin, l’unique fille du célèbre docteur Franklin, une jeune dame distinguée et méritante. Le lendemain, tous les navires mouillant dans le port affichèrent leurs couleurs en cette occasion heureuse. »

Cette union cependant ne faisait pas le bonheur du père de la mariée, qui était en Angleterre à l’époque. Le gendre avait la réputation d’être d’un coureur de dotes. Sarah passa outre des remontrances et des doutes de son père.

« Elle s’est fait plaisir et a rendu sa mère heureuse. J’espère qu’elle se portera bien, mais je pense qu’il aurait été plus sage de chercher un meilleur parti ou de s’assurer, avant le mariage, de l’aise financière de la famille. » 

Richard Bache fut le grand amour de sa vie avec qui elle eut huit enfants. Il devint le premier   Postmaster des États-Unis en 1776.

 

Travailleuse infatigable, Sally réunit les femmes de Philadelphie dès le début de la guerre. Elle créa la « Ladies Association. » En 1780, pendant la guerre d'Indépendance, alors que de nombreux soldats de l'armée continentale de George Washington étaient pieds nus et à moitié vêtus, elles cousirent des vêtements chauds.  De plus, Sarah Bache mena l’effort par lequel plus de 300 000 dollars continentaux ont été collectés par les femmes de Philadelphie. Elle servit également dans les hôpitaux. Le marquis de Chastellux, alors en visite à Philadelphie, l'a recommandée aux dames d'Europe comme modèle de "vertus domestiques et de patriotisme féminin".

 

Après la guerre, Sarah continua à jouer un rôle important dans la société de Philadelphie en s'impliquant dans des œuvres caritatives et en soutenant des causes sociales. Elle était connue pour son engagement envers l'éducation et la santé publique. Elle fut également active dans des organisations philanthropiques, aidant à collecter des fonds pour soutenir les veuves et les orphelins des soldats de la Révolution. En tant que membre respecté de la communauté, elle continua à influencer positivement la vie de nombreux Philadelphiens.

 

Après la mort de son père, avec une détermination tranquille, elle s'est mise à faire en sorte que le monde n'oublie pas l'homme dont l'intellect et l'esprit avaient illuminé l’Amérique.

Le dévouement de Sarah à la mémoire de son père fut inébranlable.

Elle garda des contacts avec tous ses amis, les politiques, ministres, militaires qui l’avaient côtoyé.

Sarah eut une nombreuse descendance… des médecins, des journalistes, des scientifiques, des politiciens, des militaires. La famille Bache donna à l’Amérique ce qu’elle avait de meilleurs à offrir. Le vieux Ben doit être fier de sa famille !

 

 

Et dans Outlander où se trouve Benjamin Franklin ? 

 

Nous le retrouvons à de nombreuses reprises.

À chaque fois, Diana Gabaldon nous distille une infime parcelle de la personnalité du vieil homme. Nous rencontrons le vieil ascète, le scientifique, l’écrivain, le politicien, le Père Fondateur…

Il est intéressant de noter que Lord John éprouve de la sympathie pour le vieil homme.

Diana Gabaldon cependant ne nous donne cependant que peu de détails sur la nature exacte de leurs conversations.

 

Voici quelques extraits qui situent le personnage ! 

 

DG le cite dans « La croix de feu » - T05 - Ch 78.

 

Non sans humour, un petit livre rempli de bons conseils concernant la tempérance, la sobriété… tombe dans les mains de Fergus !

 

« Lors de son dernier voyage à Wilmington, Fergus avait rapporté trois nouveaux livres : une série d'essais de Michel de Montaigne, mais ils étaient en français et donc, pour elle, incompréhensibles, un exemplaire en piteux état de Moll Flanders de Daniel Defoe et un ouvrage d'un certain B. Franklin, très mince et relié en carton : L'art et la manière de garder sa vertu. » 

 

https://www.e-ostadelahi.fr/eoe-fr/wp-content/uploads/Benjamin_FranklinFR.pdf 

 

Dans Outlander T8-partie 2 ch 111, Fergus, l’imprimeur fait à sa manière sa révolution.

Il imprime et diffuse des articles qui encouragent les Patriotes. C’est l’occasion de rappeler le travail de Benjamin Franklin dans l’organisation du service postal américain et de sa propre implication dans la diffusion des idées grâce à son imprimerie et son journal

 

« Le courrier arrivait à l’imprimerie à n’importe quelle heure du jour, et parfois de la nuit, apporté par toutes sortes de messagers. Philadelphie se targuait de posséder le meilleur service postal des colonies, établi par Benjamin Franklin trois ans plus tôt. Des facteurs à cheval acheminaient les lettres régulièrement entre Philadelphie et New York ainsi que sur une trentaine d’autres routes à travers le pays. » 

 

Mais c’est à Lord John que Franklin réserve bien des surprises dans Le Chardon et le Tartan T7 – ch 33 -  L’Écho des cœurs lointains

Il a pour commencer l’honneur de le rencontrer en France.

Franklin, fidèle à lui-même, pratique quelques exercices excellents pour sa santé.

« Mens sana in corpore sano » fait de lui, un homme vaillant et très travailleur.

 

« Le docteur Franklin est un Américain, poursuivit Amandine. 

 Il prononça ce mot avec une note d’amusement. Il avait une voix singulière : douce, chaude et vaporeuse, comme une tasse de thé Oolong avec beaucoup de sucre. 

 – Il aime passer un moment chaque jour dans le solarium. Il affirme que cela entretient sa santé. 

Parvenu au bout du couloir, il poussa une porte et s’effaça pour laisser passer Grey. Ce dernier l’avait regardé poliment pendant qu’il parlait et se tourna pour découvrir l’hôte américain, confortablement allongé sur une chaise longue matelassée, baignant dans un flot de lumière naturelle, nu comme un ver. 

Au cours de la conversation qui suivit, menée par les trois hommes avec un aplomb irréprochable, Grey apprit que le docteur Franklin mettait un point d’honneur à prendre des bains de soleil chaque fois qu’il le pouvait. La peau, expliqua-t-il, respirait autant que les poumons, absorbant l’oxygène et libérant des impuretés. La capacité du corps à se défendre des infections était considérablement diminuée quand la peau était en permanence étouffée par des vêtements insalubres. » 

 

Lors de la conversation, Franklin marque son intérêt pour la géologie… le vieux scientifique est toujours curieux de tout. Il observe, il décrit, il cherche, il trouve !

 

« L’Américain (qui parlait à présent d’une formation géologique singulière aperçue sur la route de Paris. Milord l’avait-il lui aussi remarquée ?) était un vieil homme et son corps, bien qu’en excellent état hormis pour quelques taches violacées d’eczéma dans le bas des jambes, n’était pas un objet de convoitise sexuelle. ». 

[…]

« Durant les quelques jours qui suivirent, il eut de passionnantes conversations avec le docteur, au cours desquelles le nom de Percy Beauchamp brilla par son absence. Apprenant qu’il comptait se rendre dans les colonies au printemps, l’Américain insista pour lui donner des lettres d’introduction auprès de plusieurs amis. Quand le vieil homme repartit pour Paris, Grey avait développé pour lui une profonde sympathie…  » 

  

De retour en Amérique, John Grey se retrouve à Philadelphie,  T7 – ch 57 L’Écho des cœurs lointains

 

 « C’est ainsi que lord John Grey se retrouva dans la salle d’une taverne prospère, célébrant le premier anniversaire de la publication de la Déclaration d’indépendance. Il y eut des discours politiques enflammés quoique peu éloquents au cours desquels Grey apprit que, non content d’être un riche et influent sympathisant de la rébellion, le docteur Rush était lui-même un rebelle d’importance. De fait, ses nouveaux amis lui expliquèrent que Rush et le docteur Franklin avaient tous deux signé le document séditieux. 

    Le bruit se répandit que Grey était un ami de Franklin, ce qui lui valut de nombreuses acclamations, et de tape dans le dos en tape dans le dos, il se retrouva nez à nez avec Benjamin Rush. » 

 

Enfin, Diana Gabaldon évoque le politicien et l’homme clairvoyant avec sa plus célèbre réplique. T 9.2 ch 128

  

En revanche, Bree a appris l’histoire américaine en sixième et cinquième, ainsi que plus tard au lycée. […] tu as Benjamin Franklin. Je pense que certaines de ses citations sont originales, comme « Vous avez une république… si vous pouvez la garder ». C’est ce qu’il a dit… ou dira à la fin de la guerre. Et ils… nous l’avons gardée. Au moins pendant deux cents ans, peut-être plus. 

 — C’est un combat qui en vaut donc la peine, dit-il en serrant ma main. 

 

  

 Bibliographie, livres, sites … 

Au XVIIIeme siècle, les femmes n’étaient rien, mis à part le fait d’être la fille de… ou l’épouse de… 

 

Sarah fut à la fois une fille fidèle, dévouée, admirative et une épouse amoureuse, mère d’une jolie ribambelle d’enfants. Toute sa vie, elle porta le nom de son père et celui de son mari : un témoignage du lien très fort entre le père et la fille.

 

Ce fut une vie bien remplie dans l'ombre de son père, Benjamin Franklin.

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/patrimoine/des-chercheurs-percent-les-mysteres-des-billets-de-banque-concus-par-benjamin-franklin_172826 

https://www.geo.fr/histoire/qui-etait-benjamin-franklin-un-homme-des-lumieres-americain-201456 

http://www.benjamin-franklin-history.org/later-years-and-death/ 

https://youtu.be/oHLlTWMVh70?si=OGX-tJVcLTci-wgn 

https://www.france-etatsunis.org/benjamin-franklin-et-la-france-paris-et-les-francais/ 

https://histoire-image.org/etudes/benjamin-franklin-france 

https://www.monticello.org/research-education/blog/divided-loyalties-benjamin-and-william-franklin/ 

http://www.lacritiqueparisienne.fr/75/franklin.pdf 

 

 

En musique avec Georges Brassens 

  

L’orage 

 

 https://youtu.be/ADPm5rH5dGg?si=VZzy7PIFtZxsOR4S 

 

" Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'une maison de paratonnerres

 

" En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerres à foison

Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur on ne peut plus funeste…